Je suis venue seule à Moussey Vosges dès le 7 mars 2020, afin d’assister ma maman devant se faire opérer. L’opération n’ayant pas eu lieu avec les premières suspicions de Covid19 dans la région Grand Est, j’ai fait le choix de rester auprès d’elle pour passer cette période difficile. Heureusement, j’avais amené mon clavier piano, et mon ordinateur afin de continuer l’écriture de mes »mémoires ». Mais très vite m’ont manqué mes pinceaux. J’ai donc commandé en ligne sur »Le Géant des Beaux Arts »tout le matériel pour peindre à l’huile sur toile, ma technique de prédilection. Deux semaines plus tard, je recevais ma livraison chez maman, avec gestes barrières de la part du livreur et précautions de ma part pour en prendre possession : Emballages cartons jetés au tri sélectif et nettoyage du matériel, puis lavage sérieux des mains.
Mon premier tableau Confinement, huile sur toile 40×40
Je suis seule avec maman, mon cher époux est resté à la maison avec des obligations incontournables, je ne sais pas combien durera notre séparation. Autour de moi, la nature, encore un peu endormie en ce début Mars 2020, heureusement, il fait beau, et devant moi une route, où va-t-elle ? Où nous mène-t-elle ? Jusqu’à quand ? Que se passera-t-il durant ce Confinement Covid19 ? Nous mettrons toutes les chances de notre côté en respectant scrupuleusement les directives médicales et gouvernementales, mais sera-ce suffisant ?
Confinement oblige, mais avec la chance incroyable d’être en pleine nature, j’ai réalisé un tableau optimiste printanier simplement en regardant autour de moi. L’occasion de redécouvrir des plantes par moi oubliées, elles sont peu ou pas présentes dans le midi où je vis habituellement : Entre autres variétés, la pensée des Vosges, les myosotis, le muguet, la pervenche, les primevères, les genêts, les bleuets, les renoncules et surtout les pissenlits aux feuilles généreuses et comestibles avant que naissent les magnifiques fleurs jaunes, sans oublier les premières marguerites au coeur jaune apprécié des nombreuses abeilles au duvet soyeux et aux pattes velues, mes meilleurs amies, avec une multitude d’oiseaux nichant dans les sapins, les cyprès, dans le moindre buisson et les hirondelles ayant élu domicile sous le débord du toit, au vol permanent, énervant passablement le chat de maman, le nez derrière la vitre.
huile sur toile 40×40.